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Mycorhizes pour le jardinier

Les mycorhizes au service du jardinier

Saviez-vous que plus de 80% des végétaux (arbres, graminées, vivaces, etc.) vivent en symbiose avec des champignons? Ces champignons mycorhiziens que l’on appelle communément « mycorhizes » dépendent des végétaux pour leurs sources d’énergie des sucres provenant de la photosynthèse. En retour, la mycorhize procure à la plante (par le biais de ses hyphes (filaments)) de l’eau et des éléments nutritifs. C’est donc une association symbiotique (mutuellement bénéfique) entre un champignon et la racine d’un végétal hôte.

Il existe plusieurs types de mycorhizes, certaines sont des endomycorhizes et d’autres des ectomycorhizes. Les endomycorhizes pour leur part, colonisent la plupart des feuillus, des plantes vivaces et des annuelles. Les ectomychorhizes vivent en symbiose avec certains conifères et quelques feuillus comme par exemple les sapins , les épinettes, les mélèzes, les bouleaux, les tilleuls, les chênes,  les charmes, les hêtres, etc.

On peut retrouver jusqu’à 100 kilomètres d’hyphes dans un litre de sol! Les champignons mycorhiziens se développent comme une vaste toile de filaments minuscules à travers les racines des plantes et dans le sol environnant. Les filaments fongiques, appelés mycélium (ou mycéliums au pluriel), « explorent » un espace beaucoup plus grand que les racines des plantes seules ne le peuvent. Lorsque les mycorhizes ont accès à des ressources limitées, comme l’eau, le phosphore ou les oligoéléments, elles peuvent les transmettre aux plantes partenaires.

André Fortin et collectifs – Université Laval

Dans son excellent ouvrage «  Les mycorhizes – la nouvelle révolution verte » André Fortin professeur à l’Université Laval, mentionne certains des bénéfices de leur présence  :

  • Réduction des stress hydriques;
  • Meilleure assimilation des nutriments;
  • Meilleure utilisation de l’eau et des nutriments présents dans le sol;
  • Résistance aux pathogènes (maladies);
  • Résistance accrue contre les insectes ravageurs;
  • Meilleure reprise lors de la transplantation;
  • Meilleure survie hivernale;
  • Meilleure saveur;
  • Des parfums de fleurs plus intenses;
  • Augmentation du nombre de fleurs – de la taille des fleurs;
  • Augmentation des substances attractives recherchées par les abeilles;
  • Meilleur taux de pollinisation;
  • Etc.

Alors, êtes-vous convaincu? Alors comment s’y prend-on pour créer un environnement propice à l’établissement de ces champignons dans nos sols urbains.

Tout d’abord, il faut savoir qu’on peut facilement détruire les mycorhizes par le labour et la fertilisation. Les labours (motoculteur, etc.) détruisent les  hyphes (filaments) des mycorhizes qui transportent les ressources (eau, nutriments) vers la racine de la plante.  Aussi, selon André Fortin, les mycorhizes produisent des spores qui assurent leur reproduction. En labourant le sol mécaniquement ou manuellement, les spores sont détruites par le contact de l’air et du soleil.

Aussi, plus on ajoute des engrais, moins qu’il y aura de partenariat entre plantes et mycorhizes. C’est particulièrement vrai en ce qui a trait aux engrais de synthèse à haute teneur de phosphore comme les produits vendus comme “enracineurs”.

Quoi faire si on décide d’incorporer des mycorhizes dans le sol de notre potager ou dans nos plates-bandes? Il faut se procurer des mycorhizes de qualité dans un centre de jardin (jardinerie). Au Québec (à ce jour 2011), MYKE (PremierTech) est la seule compagnie qui produit et vend des mycorhizes. Bien qu’il existe plusieurs types d’emballage “Fleur – Potager – Arbres”, tous les produits vendus contiennent la même espèce soit l’endomycorhize Glomus intraradices donc pas besoin de se casser la tête. Par contre, il est important de vérifier les dates de péremption. Assurez-vous aussi que la date est inscrite sur le récipient et non sur une étiquette qu’on a collée sur le contenant.

Voici des consignes à respecter pour maximiser l’efficacité et la survie des mycorhizes :

  • Calquer la nature;
  • Nourrir le sol de compost et de thé de compost;
  • Couvrir le sol de paillis organique (copeaux de bois, bois raméal fragmenté, paille, feuilles mortes, écailles de sarrasin, etc.);
  • Éviter les labours.

À la plantation:

  • Arroser au préalable le trou de plantation;
  • Ajouter du compost;
  • Mettre les granules ou la poudre contenant les mycorhizes dans le trou de plantation directement autour des racines;
  • Recouvrir rapidement pour ne pas laisser le sol se dessécher dans le trou de plantation;
  • Ne pas ajouter d’engrais enracineur (ex: 10-30-10);
  • Selon les représentants de la compagnie Myke – les engrais 100% naturels ne sont pas contre-indiqués, car ces derniers ne sont pas solubles et prennent un certain temps avant d’être disponibles pour la plante.

 

Pour en apprendre plus sur les mycorhizes, voici quelques liens à des vidéos d’intérêt:

Myke – Premier Tech – ou cliquer sur l’image vous pourrez alors avoir accès à un petit vidéo animé du rôle que jouent les mycorhizes et

un petit clip montrant l’échange dynamique entre une racine et la mycorhize.

La semaine verte

 

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