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3 grands ennemis du gazon (2 de 2)

Pour bien comprendre les raisons qui m’amènent à choisir principalement la tonte courte, l’ajout fréquent d’engrais azoté et la sous-alimentation en humus (pas nécessairement dans cet ordre), comme étant les 3 grands ennemis du gazon, je vous suggère de lire la première chronique (1 de 2). Vous vous demandez surement pourquoi ne pas y ajouter, la compaction, le chaume, les mauvaises herbes et les insectes ravageurs? C’est que je crois fermement que tous ces problèmes découlent des 3 mauvaises pratiques mentionnées.

Maintenant que l’on comprend l’importance de tondre le gazon à 3 po (7,5 cm) et + de hauteur, attaquons-nous aux autres ennemis du gazon soit la fertilisation riche en azote (le N du N-P-K) et la faible teneur en matière organique (M.O.) dans le sol.

Cette fois, il faut se tourner vers le sol pour comprendre les impacts liés aux carences en matière organique et aux excès en azote. Dans un sol naturel (forêt, prairies), ce sont les organismes du sol (vers de terre, bactéries, champignons, etc.) qui fournissent les éléments nutritifs aux racines des plantes. Pour ce faire, il doit y avoir de la matière organique dans le sol.  L’écosystème des ces environnements naturels est riche en M.O. et par le fait même, riche en vie pédologique (sol). Alors si on ramasse le gazon coupé et les feuilles d’automne sur nos pelouses, il n’y aucune source de nourriture (M.O.) pour ces petites créatures! Pour compenser ce manque, les experts recommandent d’effectuer un ajout annuel de compost (terreautage) sur la pelouse.

De plus si on ajoute de l’azote (engrais), l’activité biologique du sol est stimulée ce qui contribue à diminuer le taux de matière organique qui est souvent déjà très faible… c’est un cercle vicieux! Et l’ajout d’engrais à forte teneur en N contribue à l’accumulation de chaume (feutre) et à rendre les graminées alléchantes aux ravageurs tels que la punaise des céréales (ou punaise velue). Pas rose (ou vert) comme scénario!

 

Pour éviter ces problèmes, voici quelques conseils :

  • Tondre haut
  • Incorporer du trèfle si votre gazon n’en a pas
  • Assurer une diversité de graminées en effectuant un sursemis avec un mélange de semences à gazon constitué de fétuque, ray-grass, pâturin et trèfle si nécessaire.
  • Nourrir le sol en laissant le gazon coupé au sol et en tondant les feuilles mortes à l’automne.

Si le sol est riche en M.O. c’est-à-dire que vous suivez la consigne précédente, il n’est pas nécessaire de terrauter (ajouter du compost) ni de fertiliser. Mais, si votre pelouse a longtemps été « nettoyée «  de tout débris, le terreautage et la fertilisation avec des engrais naturels pourrait s’avérer nécessaire. Pour en être certain, il faut faire une analyse de sol.

Je vous suggère aussi d’adapter ces conseils à vos attentes (voir le chapitre 2 et 3 de mon ouvrage l’Écopelouse – Pour une pelouse vraiment écologique). Cela vous permettra de mettre au clair si vous préférez une écopelouse ou pelouse naturelle c’est-à-dire avec plusieurs autres plantes autres que des graminées ou une pelouse plus parfaite qui exigera plus de travail et d’investissements.

D’ailleurs, je lance la question: vous considérez-vous plutôt de la catégorie « Écopelouse », « Pelouse industrielle » ou « Vert de golf » (pelouse de prestige)?

 

Pour approfondir le sujet, voici quelques suggestions de lecture :

L’écopelouse  – pour une pelouse vraiment écologique. Micheline Lévesque chez Bertrand Dumon éditeur. C’est un excellent ouvrage pour mieux comprendre la pelouse, le sol et comment obtenir des vrais résultats – oui, je me fais un peu d’autopromotion, mais c’est vous y trouverez beaucoup d’explications et de diagrammes pour saisir  les concepts, même les plus complexes.

 

Pelouses écologiques et autres couvre-sols d’Édith Smeesters collègue, visionnaire et précurseur du mouvement écologique au Québec. Édité par la maison Broquet, l’ouvrage est disponible chez la plupart des bons libraires.

 

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