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Lecanie flectcher

Lécanie de Fletcher – quoi faire?

La lécanie de Fletcher (LF) vous connaissez? Peut-être l’avez-vous déjà vue sur vos thuyas (cèdres) ou sur certains de vos arbres comme les frênes, les genévriers et les Ifs? On reconnaît cet insecte ravageur aux petites excroissances brunes présentes sur les branches et les tiges des végétaux affectés. La lécanie de Fletcher (Parthenolecanium fletcheri) fait partie d’une des multiples familles de cochenilles. Vous connaissez probablement mieux la cochenille floconneuse ou farineuse que l’on retrouve souvent sur certaines plantes d’intérieur.

 

Ces insectes piqueurs-suceurs affaiblissement les plantes en suçant la sève de ces dernières. Le miellat (substance collante) que ces cochenilles produisent permet à la fumagine (champignon) de s’installer. Évidemment, quelques individus ne font pas de tort à la plante, mais si vos végétaux sont couverts de ce ravageur, il faudra prendre les moyens pour diminuer les populations à des niveaux tolérables.

Cochenille floconneuse

Alors, quoi faire?

Tout d’abord, il est important de se rappeler que si une plante est attaquée par un insecte ravageur ou une maladie (causée par un pathogène), on doit en premier lieu identifier les différents stress que subit la plante, car il est très rare qu’une plante (un animal ou encore un humain), contracte une maladie lorsqu’en pleine santé. Alors, comment s’y prendre? Tout d’abord:

Étape 1 : Identifier les stress potentiels et réels.

Étape 2 : Évaluer l’importance de la population.

Étape 3 : Observer le stade de développement, car il est toujours plus facile de détruire un insecte lorsqu’il est au stade juvénile (voir le cycle de l’insecte).

Étape 4 : Au bon moment, effectuer des traitements à l’aide de pesticides à faible impact tels que le savon insecticide, le EndAll ou autres produits à base de pyréthrines naturelles et d’huile ou de savon.

 Biologie et cycle de l’insecte

– Une seule génération par année

– Dans la grande région de Montréal, la femelle est en mode ponte de la mi-juin à la mi-juillet (selon les saisons).

– Elle pond ses œufs sous une carapace brune qui protège les œufs (voir photo), il faut donc cibler les traitements au   moment de l’éclosion des œufs et du premier stade de déplacement des larves c’est-à-dire à partir du début juillet.

– Les larves se déplacent vers le feuillage pour se nourrir jusqu’à la fin de l’été.

 

Pour connaître où en est le stade de développement, je vous suggère de prendre une bonne loupe (10X ou 15X) et d’observer tout autour des carapaces brunes présentes sur les branches.

Effectuer, le plus rapidement possible, un premier traitement, puis répéter 2 ou 3 fois à intervalles de 7 à 10 jours. Idéalement, on refait les traitements en septembre au moment où les nymphes migrent vers les rameaux pour amorcer leur hivernation.

L’utilisation de l’huile horticole en période de dormance peut faire partie de la démarche de contrôle. Attention aux espèces sensibles tels le pin blanc et les conifères bleus.

Bien que certains horticulteurs préconisent le brossage des branches pour retirer les carapaces brunes et déloger les œufs et les larves, cette approche demande beaucoup de patience et n’est pas viable sur les grands arbres ou sur les haies de cèdres. Par contre, sur les branches matures, un jet d’eau puissant peut déloger les insectes et réduire les dommages. Dans tous les cas, je vous suggère d’expérimenter pour ne pas blesser les arbres.

 

Dernier petit conseil : L’ajout de compost et de paillis organique au pied des végétaux affectés et les vaporisations foliaires ou mouillage des racines avec des algues liquides peuvent contribuer à faciliter la reprise des végétaux.

 

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